L'arc

L'arc au Moyen-Age est en bois d'if, de frêne, citronnier, robinier. Il est fait d'un seul morceau de bois taillé dans l'aubier, ou bien de lamelles de bois collées entre elles. Aujourd'hui on distingue essentiellement le longbow ou grand arc anglais d'un seul morceau de bois aux sections arrondies ou plates sur le dessus et arrondies en dessous ou le flatbow, constitué de plusieurs lamelles de bois parfois d'essences variables. Sur le longbow, la flèche repose sur la main et nécessite le port d'un gant afin de ne pas être coupé par les plumes lors de la décoche. Dans la poignée du flatbow une fenêtre est taillée pour poser la flèche. Le tir en est facilité. Les poupées (extrémités) sont en corne ou en bois. La corde était en lin, aujourd'hui en Dacron et pour de meilleures performances en fastlight, encore que... les exploits de l'époque nous laissent rêveurs!

Morrigane tire avec un longbow et la Fouine avec un flatbow.

Au Moyen-Âge, les arcs pesaient régulièrement plus de 100 livres, jusqu'à 180 ! Aujourd'hui, les arcs pèsent rarement plus de 70 livres sauf lorsqu'ils sont destinés à la chasse où on tire quelques flèches dans la journée. Sur un parcours de tir nature expliqué un peu plus bas, on tire 84 flèches, et la puissance des arcs se fait vite sentir.

Ajoutons qu'au Moyen-Âge un bon archer tirait minimum 12 flèches à la minute et en volées continues pendant des heures, et bien nos ancêtres étaient drôlement costauds !

Les flèches étaient et sont encore en cèdre ou en mélèze, les plumes sont celles des oies ou dindes ou des aigles, les encoches étaient en bois ou en corne, aujourd'hui en plastique, et les pointes en fer. Il existe différentes pointes de flèches selon l'utilisation qu'on en fait, pointue à formes variées et coupantes pour perforer les armures et les cottes de maille, plates et larges pour couper les jarrets des chevaux et les cordes, et mettre à terre les chevaliers, munies d'un réservoir pour y loger un corps enflammé pour mettre le feu, etc...

Pour permettre une comparaison aux non initiés, les flèches aujourd'hui sont en carbone ou en aluminium, les pointes en acier, les plumes en plastiques, les cordes en Dacron et fastlight, les arcs en matières composites à base d'aluminium, de carbone,de bois, avec des poulies (compound), des branches vissées en bois sur une poignée (classique), tout en bois et court inspiré de l'arc turc (recurve), avec en fonction des pratiques des viseurs, des décocheurs (sorte de gâchette qui permet de lâcher la corde), des stabilisateurs... Cette description est très sommaire, et il convient si cela vous intéresse de voir en détail les différents types de tir et d'arc qui existent; pour cela rendez-vous sur nos liens favoris.

L'arc du Moyen-Age est composé d'un bout de bois et d'une corde. Le tir est instinctif, les deux yeux ouverts.

Le tir nature.

C'est le tir dont sont issus nos archers. Il consiste à tirer sur des blasons animaliers (de l'araignée à l'ours, en passant par le cobra, le renard, la pieuvre...). Les cibles sont réparties sur un parcours en forêt, en montagne, dans les dunes, bref dans la nature. La ballade dure la journée et est parsemée de 42 cibles (en concours FFTA). On tire deux flèches de deux pas de tir différents le tout en 30 secondes. (pour info, les tireurs sur cible comme on le voit au J.O, ont 3 minutes pour tirer 3 flèches!). En 30 secondes et en se déplaçant, pas vraiment le temps de viser. Le tir nature accueille les tireurs munis d'arcs classiques, compounds, avec ou sans viseur, les recurves, l'arc droit.

Le tir médiéval.

 

Seuls les archers tirant avec des arcs droits sont admis pour le respect de l'histoire. Ils pratiquent tous le tir instinctif. Les cibles sont parfois des blasons animaliers ou animaux en 2D ou 3D, mais surtout des jeux d'arcs dont la seule limite est l'imagination des concepteurs, après la sécurité bien sûr. Châteaux miniatures, chevaliers, cibles sur tourniquets, sur balanciers, sur filins, tirs par ricochets, à la bougie... Il en existe des quantités. Les archers mais aussi le public initié s'amuse, car les cibles animées ou mouvantes sont très ludiques, et l'effet garanti lorsque la flèche atteint son but.

Au Moyen Âge la flèche était appelée selon les régions et les époques, tour à tour :

darde, barbelle, flic, flich, flique, flise, flesse, eslingue, pile, gourgon, passadouz, passador, passadour, passadous, passedoux, sayette, saette, songnolle, raillon, reillon.

On disait espener ou espenher (frapper à coups de flèches) , par allusion à l’empennage de la flèche nommé aussi emapnon, panon, penon, penne, penart, pennet ou empenne. En France la ville de Mâcon avait les meilleurs flégiers ou fléchiers (fabricants de flèches).

En Angleterre les noms de famille issus de l’archerie ne manquent, ce qui souligne l’importance du tir à l’arc à cette époque :

Fletcher (faiseur de flèches), arrowsmith (forgeron de pointes de flèches), bownocker et stringer (allusion à la corde), archer, et bowman (archer), bowyer (fabricant d’arcs).

 

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